Synopsis
Patrick Lupien a tout pour être heureux : une conjointe/deux enfants, un magasin de sport, et une grande maison en banlieue suréquipée. Malgré cet apparent confort, Patrick est à bout de souffle, usé par un quotidien qui l’étouffe. Il ne tarde pas à se réfugier dans ses fantasmes et son désir obsessif pour Roxanne, la meilleure amie de sa femme…
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Les apparences sont trompeuses, le bonheur, illusoire ! Voilà comment résumer en une phrase Le mirage, le nouveau film de Ricardo Trogi. Dans la lignée de Québec-Montréal et d’Horloge biologique, le réalisateur propose une satire sociale sur le couple et la famille. Tout y passe : la routine, l’argent, le sexe, la surconsommation, la communication ou encore le matérialisme.
Cette comédie dramatique a du mordant, car elle aborde des sujets actuels sur notre mode de vie occidental. Sur une base assez simple, on suit le quotidien d’un homme et de sa femme, tous deux en crise. Si Isabelle peine à faire face à son burn out, Patrick, lui, est à la dérive, rongé par la peur de l’échec et le manque affectif. Mais vu de l’extérieur, tout va bien, et les faux-semblants s’accumulent.
Gratter le vernis en surface est sans doute l’une des qualités de ce scénario. Il nous tend un miroir réfléchissant grâce à des personnages auxquels il est facile de s’identifier. Julie Perrault (Isabelle) et Louis Morissette (Patrick) offrent d’ailleurs une solide performance d’un couple englué dans les frustrations et les non-dits.
Le mirage parle aussi de solitude et de conformisme. Il joue sur plusieurs registres avec cynisme, humour et émotion. Alors oui, cela reste un film grand public qui ne révolutionne pas le genre, mais il a le mérite de s’ancrer dans la réalité et de viser juste. Et toute ressemblance avec le vécu de chacun n’est pas totalement fortuite.
Le mirage
Réalisateur : Ricardo Trogi
Scénario : Louis Morissette/François Avard
Avec : Louis Morissette, Julie Perreault, Patrice Robitaille, Christine Beaulieu